Toulousaine de naissance, Camille suit son père aux Etats-Unis et termine ses années collégiennes dans un système d’enseignement totalement différent. Créative depuis l’enfance, cet environnement scolaire riche et intense lui permet une grande ouverture d’esprit : chorale, couture, cuisine, arts plastiques … Elle touche à tout ! 
De retour en France, et inspirée par son expérience, elle poursuit son parcours dans le domaine des arts en s’orientant vers un lycée proposant une option « arts plastiques ». Quelques années plus tard, Camille obtient sa licence d’Arts Appliquées à Toulouse et décide de retourner aux États-Unis afin d’enrichir sa connaissance de la culture américaine.

Après avoir préparé son entrée à l’École National Supérieure d’Art de Limoges, elle a fait évoluer sa pratique de création vers la conceptualisation d’objets, et pleinement donner vie à son imagination et ses idées. L’inspiration ? Elle la trouve dans son quotidien, pour elle tout est source d’inspiration, que ce soit les créations de l’homme ou celles de la nature.

Premier projet avec InPlanta : la « Plante d’urgence » 

Comme nous le souligne Camille, la fiction prend une place prépondérante dans ses projets. En effet, chaque projet est accompagné d’une fiction qui est le point de départ de sa réflexion, un constat qui dénonce un problème de la société actuelle. 

Le scénario du premier projet raconte une histoire qui mêle à la fois la fiction, le design et les végétaux, mais évoque surtout le rapport que l’homme entretient avec son environnement. C’est lors d’une visite au laboratoire d’InPlanta et en particulier la découverte de la chambre de culture que lui vient l’idée de « Plante d’urgence ». Le fait de voir des plantes évoluant chacune les unes aux côtés des autres sans aucune intervention humaine l’a énormément inspiré, et surtout la technique d’introduction d’une plante dans un milieu sain et stérile.

Ce projet exposé au FRAC de Limoges en fin d’année 2018 (exposition « L’arbre de Darwin, la céramique comme expérience») a été réalisé en partenariat avec InPlanta grâce à la technique de la culture in vitro-végétal. 

Nouveau projet, nouvelles collaborations : Essentia

Essentia nous raconte l’histoire d’une infinité de mondes possibles et questionne ce qu’il serait préférable ou non pour notre civilisation. Issu d’une collaboration et d’un échange entre plusieurs domaines (design, laboratoire végétal, souffleur de verre, IUT génie mécanique), ce projet à mi-chemin entre la capsule temporelle et le reliquaire a pour but de protéger, préserver et transmettre. Comme la plupart de ses fictions, il s’agit d’une histoire entre utopie et dystopie : avec l’idée d’une nature protégée des agressions extérieures, mais aussi mise à distance, sous contrôle. A travers son projet, Camille cherche à montrer qu’il faut protéger les espèces, et l’écrin est là pour préserver comme un trésor.  Cette capsule intérieure a été pensée comme l’essence d’une chose, l’âme. Elle agit ainsi comme un écosystème miniature, tout comme le Plantaphore d’InPlanta.

Cet objet est accompagné d’une pièce sonore réalisée en collaboration avec Guillaume Zenses alias Nocto.  

Pour en savoir davantage sur ce projet, rendez-vous du 8 au 20 octobre au musée Adrien Dubouché lors d’une exposition intitulée « Formes vivantes »  !